Le fort Libéria est situé sur la commune de Villefranche-de-Conflent dans le département des Pyrénées-Orientales, au confluent des vallées de la Têt, de la Rotja et du Cady.
Historique:
Il a été construit par Vauban après la division de la Catalogne entre la France et l'Espagnepar le traité des Pyrénées, à compter de 1681, en même temps que la citadelle de Mont-Louis qui est plus en amont dans la vallée de la Têt. Le fort est relié à la cité de Villefranche par un escalier souterrain de 734 marches. Il domine ainsi le village d'une hauteur de 150 mètres environ.
Le fort sert un temps de prison d'État notamment pour les responsables de l'affaire des poisons (1682-1683) sous Louis XIV.
Après le départ des troupes le « Domaine » met le fort en vente. Un premier propriétaire privé fait son apparition en 1925 : M. Laurens. Cette personne, ancien armateur à la retraite, avait dans l'idée d'en faire une maison de retraite pour les marins. Dans le but d'aménager le fort pour ses pensionnaires, M. Laurens fit raser la caserne des officiers située au premier niveau de la forteresse afin d'aménager une cour d'honneur. Du fait de l'accès difficile et de l'éloignement de la mer, son projet n'eut pas le succès escompté. Le fort fut remis en vente et acheté en 1955 par M. Marcel Puy, qui en fit cadeau de mariage à son épouse. Finalement, M. Puy signa en 1984 un bail emphytéotique avec quatre commerçants de la cité et, après trois années de restauration, le fort a été ouvert au public en 1987.
Monument historique:
Le fort Libéria a été classé « monument historique » en avril 2009 par la commission régionale du patrimoine et des sites du Languedoc-Roussillon (émanation de la direction régionale des Affaires culturelles), en même temps qu'il a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco(7 juillet 2008) dans le cadre du réseau des sites majeurs de Vauban (en fait des fortifications). Il s'agit d'une propriété privée depuis la fin du xixe siècle, néanmoins, d'éventuels travaux de restauration de ce monument pourraient être demandés par l'architecte en chef des monuments historiques.